Voilà maintenant quatre ans que l’ARS souhaite le transfert, au même titre que les autres centres 15 de la région, du centre d’appels des Urgences d’Auxerre à Dijon, dans le cadre du Plan régional de santé 2018 – 2028. Cette mutualisation est souhaitée par l’ARS, au motif qu’elle permettrait une meilleure réception et régulation des appels d’urgence et de secours.
Est-ce véritablement une bonne chose pour l’Yonne ?
Nous avons un exemple sur lequel nous baser. En effet, cette mesure est déjà en place dans la Nièvre voisine et sans surprise, l’ARS nous assure que tout fonctionne bien pour la Nièvre. Pourtant, les retours de terrain nous affirment le contraire…
Les médecins et professionnels de santé sont inquiets et certains s’interrogent même sur leur avenir dans notre département. En effet, il est bon de rappeler que le 15, c’est 3 composantes : Le centre d’appel, l’accueil aux urgences et l’accompagnement par les transports, ambulances et hélicoptères, en cas d’urgence.
Or, retirer l’une de ces composantes, c’est retirer la diversité des missions et donc en diminuer l’attractivité. En outre, éloigner le Centre 15 c’est réduire la connaissance du terrain et faire perdre du temps en cas d’urgence médicale.
Vous l’aurez compris, les élus n’en veulent pas. Une telle mesure mettrait, selon nous et les retours du terrain que nous avons, un peu plus en dangers les habitants, d’autant plus que nous savons qu’en zone rurale notre espérance de vie est déjà réduite de 2 ans par rapport aux zones urbaines.
Pour autant, nous ne refusons pas de changer l’organisation de ce service essentiel et nous sommes à ce titre derrière Christophe Bonnefond qui est source de proposition sur ce dossier, avec notamment son idée de regrouper le 15 et le 18, pour que tous les appels d’urgence et de secours soient traités au plus près, à Auxerre.
Pourquoi est-ce une bonne idée ? Les pompiers, chez nous, sont une entité vivante en pleine croissance. Ils connaissent extrêmement bien le département et ils sont un appui important dans ce projet qui est déjà effectif dans 20 départements.
Vous le voyez, les élus de l’Yonne sont dans une démarche constructive. Espérons que l’ARS en fasse tout autant.