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ADAVIRS



Association départementale d’aide aux victimes d’infractions et à la réinsertion sociale | Portrait de sa Directrice, Marie-Laure Bouard.

Nous avons en France un maillage associatif très impressionnant, avec des objets très divers et qui souvent pallient les déficiences de l’État. On peut penser aux Restaurants du Cœur qui ne devaient exister qu’un seul hiver et qui sont là depuis 30 ans, alors que les divers candidats aux élections Présidentielles ont presque tous annoncé que sous leur mandat plus personne ne dormirait dehors en hiver…

La réalité est toute autre.

Et puis il y a les associations moins médiatiques, mais qui aident les traumatisés de la vie à la suite d’un attentat ou d’un drame personnel.

L’ADAVIRS fait partie de ces associations qui apportent de l’espoir à ceux qui ne voyaient l’avenir qu’en noir, en proposant une aide juridique aux victimes qui pensent leur cas comme un problème inextricable. Cette association les remet sur les rails d’un quotidien mérité, expurgé de tout fardeau inutile.

Parfois, un problème qui apparaît comme juridique cache aussi un drame social…

C’est pour cette raison que j’ai souhaité vous présenter Marie-Laure Bouard, la toute nouvelle Directrice de cette association. Il me semble intéressant de découvrir ce qui motive quelqu’un à s’occuper ainsi des autres au point d’en faire son métier, à une époque où l’on a tendance à opter pour le repli sur soi.

Titulaire d’un Master “Carrière judiciaire”, option “sciences criminelles & droit de la famille”, elle est depuis 12 ans à l’Adavirs. Elle en est devenue la directrice depuis cet été.

Alors, d’où vous vient cette envie d’aider l’autre, Marie-Laure ?

… en fait, c’est propre à chacun. Aider mon prochain, c’était dans les valeurs que l’on m’a inculquées étant petite. Cela vient de mon éducation. J’ai eu envie très tôt d’être utile. Pour tout vous dire, j’ai postulé initialement en 2008 à l’ADAVIRS pour être bénévole à Sens !

C’est quelque chose qui me passionne tellement ! J’ai postulé et un poste s’est libéré en CDD. J’ai alors laissé mon CDI dans le domaine de la tutelle en région Parisienne pour un CDD qui me tient à cœur : l’aide aux victimes. C’est quelque chose que l’on n’apprend pas vraiment sur un banc de la fac, ça fait partie des valeurs que j’essaie de transmettre à mes enfants, notamment. Être là pour son prochain et venir en aide.

C’est important d’être tourné vers les autres sans rien attendre en retour.

Je suis originaire de l’île Maurice. Les Mauriciens ont la réputation d’être très accueillants quand les touristes y vont, au delà du côté paradisiaque. Ça fait partie des valeurs. Être là pour son prochain, être serviable avec ses voisins. C’est mettre sa personne un petit peu de côté pour le bien des autres.

Dans mon parcours, j’ai été bénévole dans des associations, présidente d’associations… Je me retrouve vraiment dans l’associatif. J’y trouve mon compte dans cette “entreprise”. Il y a de très belles ONG, institutions ou établissements publics, mais ce qui est important à mes yeux, c’est le management qui y est appliqué pour atteindre les objectifs. Cela dit, pour moi, ce n’est pas tant la forme juridique de l’entité, mais son objet même qui m’intéresse le plus. L’ADAVIRS touche tellement le social… On pourrait penser que nous ne touchons que le juridique, mais dans les faits, la victime vient avec un souci qui est souvent entouré d’un problème social important, d’un mal-être…

Je me retrouve dans mes valeurs car l’ADAVIRS a pour but l’accompagnement le plus global possible des victimes d’infractions pénales.

Autant que faire se peut, nous allons intervenir dès que nous avons connaissance du cas d’une personne victime et accompagner cette personne dans son parcours judiciaire. Nous pouvons l’aider avant même qu’elle n’ait déposé plainte, puisque parfois une personne pousse la porte pour savoir si ce qu’elle vit est une infraction à la loi. Sinon nous l’aidons après qu’elle a porté plainte ou après un jugement où elle considère qu’elle n’a pas perçu les dommages et intérêts qu’elle en attendait.

En fait, à n’importe quelle étape du parcours judiciaire, une victime peut nous contacter. Et on ne travaille pas tout seul ! C’est pour cela que je parle de prise en charge globale, puisque nous travaillons avec des partenaires.

L’ADAVIRS sans partenaire n’est rien !

• Certains ont besoin d’une prise en charge psychologique. Nous avons au sein de l’association une psychologue ou à défaut, nous pouvons les orienter vers nos collègues du Centre Médico-Psychologique.

• Si certains ont des problèmes pour obtenir des informations concernant leur plainte, on appelle le commissariat et la gendarmerie ensemble pour savoir où en est cette plainte. Est-elle encore dans les locaux ou a-t-elle été traitée et envoyée au procureur ?

• Un problème d’ordre social pour trouver un logement ? Ça tombe bien, on a dans nos partenaires les assistantes sociales du commissariat et de la gendarmerie.

• Un problème lié au droit du travail ou un problème plutôt d’ordre civil ? Nous accompagnons les victimes dans leurs démarches grâce aux antennes départementales de l'ADAVIRS ou avec des avocats. Des permanences sont organisées pour expliquer le fonctionnement de la justice, informer les victimes sur leurs droits.

• Un problème de divorce mais qui est accessoire par rapport au problème de violence conjugales ? Nous travaillons avec le CIDFF (Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles), une association sœur de l’ADAVIRS.

Notre prise en charge est globale à un moment T du parcours et il n’y a pas de limites : il nous est possible de suivre la victime jusqu’à ce qu’elle n’ait plus besoin de nos services.

#Financement

L’ADAVIRS est une “association loi de 1901”. Nous sommes financés par les services de l’État et par les adhésions. Dans le détail, notre subvention principale vient de la Cour d’Appel de Paris et des communes adhérentes, au sein desquelles nous faisons des permanences. L’ADAVIRS occupe également la fonction de “déléguée du procureur”, qui consiste à suivre la réalisation et le suivi d’aménagements de peines ou d'alternatives aux emprisonnements. À ce titre, nous sommes rémunérés pour chaque mesure que nous exécutons et cela représente plus de la moitié de nos rentrées d’argent.

Nous gérons tout sur le fil du rasoir car les subventions diminuent…

Nous avons géré des dossiers importants…

Les juristes et les psychologues de l’époque ont accompagné des victimes au procès d’Émile Louis. Accompagnement physique à l’audience ou à la reconstitution. Nous avons également accompagné une victime collatérale du Bataclan sur Tonnerre, réalisé un accueil pour les accidentés de la route ou encore un accueil pour les rescapés de l’avion qui s’est écrasé à Mouffy,

Mais qu’une affaire soit médiatisée ou pas, une victime peut pousser la porte de l’ADAVIRS.

En terme de communication, nous ne sommes pas encore assez connus du grand public, du département… Mais nous y travaillons !

Je viens de prendre la Direction et nous avons un nouveau Président, alors nous nous sommes dit “Donnons une version 2.0 à l’Adavirs, après 30 ans d’existence, utilisons les outils d’aujourd’hui.”

• Nous avons un site internet, nous avons une page Facebook et nous allons prendre notre bâton de pèlerin pour aller au contact des maires.

• Nous avons déjà signé une convention avec les Maires ruraux afin que chacun d’entre eux devienne notre relais sur le territoire. Quand un Maire rencontre un besoin ou qu’il sent que la personne ou la famille a besoin d’être rencontrée par des juristes professionnels ou des psychologues, nous sommes présents.

• Cette convention est également signée par des “témoins privilégiés”, les Secrétaires de Mairies”, à travers l’ASEAMAS (Association des Secrétaires et Employés Administratifs des Mairies de l’Arrondissement de Sens) afin qu’elles n’hésitent pas à nous orienter les victimes dont elles auraient connaissance. Ce sont des réflexes à avoir.

On fait de la formation à l’école de Police, on intervient pour faire de la formation dans les écoles primaires et les lycées, chez les pompiers et bientôt auprès du corps médical.

Recharger ses batteries est important !

Je me ressource avec mes enfants, avec leur insouciance, en fin de journée, ça vous rappelle que la vie est belle, après avoir reçu un public très sensible… Ma passion, c’est la décoration. Peut-être le sport en début d’année, mais bon… C’est une résolution de début d’année ! En fait, j’ai arrêté de prendre des résolutions, comme ça je me surprends moi-même (rires !!).

Un parcours au service de l’autre, quel bel exemple ! Cette association mérite amplement d’être plus connue. Le partenariat avec les Maires Ruraux et les Secrétaires de Mairies du Nord de l’Yonne est un premier pas, pour détecter les victimes qui ne se font pas naturellement connaître et cet accord soulage les Maires qui ne savaient pas vers qui se retourner si un tel cas se présentait à eux.

N’hésitez pas à faire appel à l’ADAVIRS ou à y orienter ceux qui en auraient besoin.

Merci à Marie-Laure et aux équipes qui l’entourent, pour ce travail indispensable auprès des victimes de la vie.

https://www.adavirs.com https://www.facebook.com/adavirsfrance/

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